Technivet / Vision

Nous avons créé Technivet en 2005 avec la vision que la médecine vétérinaire allait se modifier totalement dans les 15 années qui allaient suivre.

Nous restons toujours convaincus que l'exercice de la médecine vétérinaire de l'individu correspond à une vision passéiste héritée de la médecine de papa du temps où l'art de guérir n'était pas encore si souvent supplanté par l'or de prescrire, et qu'elle devra évoluer – qu'elle évolue – définitivement vers la médecine de troupeau. Tout ne doit plus être que prévention.

Soigner un individu n'est plus un défi – aussi grand soit il – mais signe désormais un échec de la conduite d'un élevage.

Nous sommes ainsi persuadés que les urgences elles-mêmes seront amenées à disparaître quasi totalement et que l'ensemble de la conduite de l'élevage pourra – et devra - être organisée, jusqu'à l'obstétrique.

Cette situation est déjà la réalité dans l'élevage ovin où nous sommes largement impliqués. Pour des raisons d'ordre économique, les honoraires du vétérinaire urgentiste dépassent la valeur de la brebis ou de l'agneau.

Ces mêmes honoraires vétérinaires d'urgence continueront à subir une forte inflation compte tenu de la raréfaction des vétérinaires ruraux et des exigences de qualité de vie des plus jeunes vétérinaires. Le fossé entre les honoraires d'urgentiste et la valeur des animaux va ainsi continuer à se creuser. L'urgence deviendra un luxe, même en bovine.

C'est pour cette raison qu'il faut des spécialistes de la prévention qui deviennent les conseillers permanents en productivité des élevages de leurs clients. L'éleveur doit ainsi comprendre que nous ne souhaitons pas intervenir comme des pompiers, mais comme des conseillers en prévention du feu. Nous ne devons pas être honorés pour contenir le malheur qui s'est déjà abattu sur l'élevage, mais requis par l'éleveur afin d'investir dans l'analyse des risques de l'élevage ainsi que dans leur prévention.

Nous proposons d'inverser notre statut: être payés avant les incidents d'élevages et non d'après les incidents d'élevages.